En 2005, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont adopté la Politique Agricole de la CEDEAO (ECOWAP), comme un instrument de coordination du Programme Détaillé de Développement Agricole pour l’Afrique (PDDAA), qui est La composante agriculture du NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique), au sein de la région. Cette politique a pour vision l’existence “d’une agriculture moderne et durable, basée sur l’efficacité et l’efficience d’exploitations agricoles familiales et la promotion d’entreprises agricoles, avec l’implication du secteur privé. Elle doit être productive et compétitive au niveau des marchés intra-communautaires et internationaux et doit aussi assurer la sécurité alimentaire et des revenus rémunérateurs à ses travailleurs”.
La mise en œuvre du CAADP/CEDEAO s’appuie sur la mise en œuvre des programmes d’investissement agricole au niveau national (PNIA) ainsi qu’au niveau régional. Le Programme Régional d’Investissement Agricole (PRIA) est composé de six composantes qui se déclinent comme suit:
- L’amélioration de la gestion des ressources en eau, qui s’articule autour de (i) l’amélioration du système d’irrigation, (ii) la gestion intégrée des végétaux flottants nuisibles (iii) le renforcement des capacités des organisations dans les bassins frontaliers ;
- Une meilleure gestion des autres ressources naturelles partagées, notamment (i) l’organisation de la transhumance et la planification de l’itinéraire emprunté, (ii) la gestion durable des ressources forestières et (iii) la gestion durable des ressources piscicoles;
- Le développement durable des exploitations agricoles, en tenant compte de (i) la gestion intégrée de la fertilité du sol, (ii) du renforcement des services d’appui en faveur des agriculteurs et (iii) de la diffusion des technologies améliorées;
- Le développement de chaînes de valeur agricoles et la promotion de marchés qui se déclinent ainsi qu’il suit : (i) le développement des différentes chaînes de valeur (alimentation, agriculture périurbaine, cultures d’exportation, élevage à court cycle, produits agro-forestiers, pêche non-industrielle et aquaculture), (ii) le développement des systèmes de transformation des produits, (iii) le renforcement des services d’appui en faveur des opérateurs et (iv) la promotion des échanges aux niveaux national, régional et international;
- La prévention et la gestion des crises alimentaires ou autres catastrophes naturelles, en centrant les efforts sur (i) la promotion de systèmes d’alerte précoce, (ii) le développement de systèmes de gestion des crises, (ii) l’appui aux efforts de réhabilitation de zones en période post-crise et (iv) le développement de mécanismes de compensation /assurance contre les catastrophes;
- Le renforcement institutionnel, notamment (i) l’adoption d’une approche standard, (ii) le soutien en vue de l’amélioration des capacités de formulation des politiques et stratégies agricoles et rurales, (iii) le financement durable de l’agriculture, (iv) la communication, (v) le pilotage et la coordination du processus de renforcement des capacités (vi) le suivi et l’évaluation du processus de renforcement des capacités.